Par Nicolas VERNET
Thèse de doctorat débutée en 2015
Sous la direction d’Anne Coste
Thèse financée par une bourse ADEME et du LabEx Architecture, Environnement & Cultures Constructives.
En 1898, le réformateur social Ebenezer Howard (1850-1928) publie son ouvrage «To-Morrow»: ce texte fondateur du mouvement des garden cities va devenir par la suite l’une des théories d’urbanisation les plus importantes du XXe siècle et faire de son auteur l’un des pionniers britanniques du town planning. À partir de ce moment, le modèle des garden cities va se diffuser très largement et ne cessera d’inspirer de nombreuses théories urbaines ainsi que la réalisation de nouveaux établissements humains dans le monde entier.
Alors que plus d’un siècle s’est écoulé, ce modèle d’urbanisation particulier connaît aujourd’hui un regain d’intérêt chez différents acteurs contemporains de l’urbanisme. Cette thèse s’inscrit dans ce contexte : elle a pour objectif de contribuer à proposer de nouveaux scénarios d’organisation urbaine et territoriale capables de répondre à la crise du logement actuelle tout en prenant en compte les défis liés au changement climatique.
Ce travail a pour ambition d’explorer plus particulièrement la transition socio-énergétique de l’urbain au-delà des réflexions sur la fonctionnalité de l’espace domestique, sur les solutions technologiques ou encore sur la mobilité. Il propose ainsi d’aborder le sujet à travers une approche de l’habiter transcalaire et systémique grâce à laquelle la mise en œuvre d’une démarche de territoire à énergie positive serait envisageable. Cette approche se situe dans un courant pragmatique, en plaçant l’action (« praxis ») et le transfert de la recherche vers la pratique au centre de ses préoccupations.
Afin de mieux comprendre le modèle d’urbanisation des garden cities, cette recherche explore différents aspects socio-historiques, biographiques et théoriques. Elle s’appuie également sur divers projets que ce modèle a inspirés au cours du XXe siècle jusqu’à certaines interprétations plus récentes, et dont la grande majorité est située sur le territoire britannique.
Enfin, ce projet s’inscrit dans la continuité de recherches portées par l’unité de recherche Architecture, Environnement & Cultures Constructives (AE&CC) : le programme Ignis Mutat Res du Bureau de la Recherche Architecturale, Urbaine et Paysagère (BRAUP, MCC), le programme GC21 ainsi que plusieurs autres projets de recherche sur l’habitat soutenus par le LabEx AE&CC.
In 1898, the social reformer Ebenezer Howard (1850-1928) published his
book «To- Morrow »: this founding text of the garden city movement
subsequently became one of the most important urbanization theories of
the 20th century and made its author one of the british pioneers of town
planning. From that time, the garden city model spread widely and
continued to inspire many urban theories and the construction of new
settlements around the world.
While more than a century
passed, this particular model of urbanization is now experiencing a
renewed interest among various contemporary stakeholders of urban
planning. This thesis takes place in this context: it intends to
contribute to propose new scenarios of urban and territorial
organization able to address the current housing crisis while
simultaneously taking into account the challenges posed by climate
change.
This work seeks to explore more specifically the
energy transition of the urban environment beyond the reflections on
domestic space functionalities, technological solutions or mobility. It
suggests approaching the subject through a transcalar and systemic
approach of living thanks to which the development of a positive energy
territory would be possible. This approach is situated in a pragmatic
movement, placing action (« praxis ») and the transfer of research to
practice at the core of its concerns.
In order to better
understand the model of urbanization of the garden city, this research
explores its different socio-historical, biographical and theoretical
aspects. It also looks at various projects that this model has inspired
throughout the 20th century, up to more recent interpretations, the vast
majority of which are located in the UK.
This project is in
line with researches carried out by the Architecture, Environment &
Building Cultures Research Unit (AE&CC): the Ignis Mutat Res
program of the Architecturale, Urban and Landscape Research Office
(BRAUP, MCC), the GC21 program as well as several other research
projects on housing supported by the LabEx AE&CC investment.
Précédents et projet – Établissements humains et milieux contraints